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Les Plantations Saint-James

Plus de 250 ans d’histoire au service du rhum de la Martinique.

Si les Plantations Saint-James ont célébré leur 250e anniversaire en 2015, les prémices de cette longue histoire prennent leurs racines dès la fin du XVIIe siècle avec l’arrivée à Saint-Pierre, sur ordre du «Bien-Aimé» Louis XV, des Pères de la Charité afin d’en diriger l’hôpital de ville.

Au début du siècle suivant, ces derniers se portent acquéreurs de terrains dans le but de se lancer dans la culture de la canne à sucre afin de subvenir aux besoins de l’hôpital et se constituèrent ainsi un important patrimoine mobilier et immobilier.

Par la suite, le Révérend Père Edmond Lefébure entreprit la construction d’une sucrerie en 1765 sur le lieu-dit de «Trou-Vaillant». Cette dernière permettra, de distiller les résidus de mélasse afin d’obtenir un «rhum de sucrerie», également appelé «Tafia». Trou-Vaillant allait devenir le cœur historique des Plantations Saint-James.

Le Père Lefébure qui a, de toute évidence, mesuré le potentiel de cette eau-de-vie de canne, décide de poursuivre son œuvre en faisant venir des alambics de France afin d’améliorer la qualité de ces eaux-de-vie. Le rhum agricole de la Martinique était alors en train de naître…

Un an plus tard, le Père Gratien Bourjot arrive de France pour succéder au Père Lefébure, lequel lui a transmis son expérience et son savoir-faire dans la production de sucre et de rhum. Ce dernier se verra alors confier le commerce du rhum. Les expéditions de rhum vers la France étant interdites à l’époque afin de ne pas concurrencer les eaux-de-vie de vin, il décide de se tourner vers les colonies anglaises d’Amérique du Nord.

Dès lors, un problème commercial se posât. En effet, le nom de «Trou-Vaillant» se révélait impossible à prononcer en anglais. Ainsi, le religieux décida de s’inspirer du nom d’une habitation située non loin de Trou-Vaillant, baptisée «Saint Jacques». En traduisant «Jacques» en anglais, il obtenu «James». Enfin, en bon homme d’église, le Père Gratien Bourjot décida d’utiliser le nom d’un saint pour baptiser son rhum. Le rhum Saint-James était né !

Après quelques années d’exploitation, le site de Trou-Vaillant ainsi que l’hôpital ont été déclarés biens nationaux et propriétés de l’État en 1791. Ceci jusqu’en 1861, date à laquelle l’habitation Trou-Vaillant sera vendue aux enchères et retourna ainsi dans le domaine privé.

Cette restauration aura permis à un certain Paulin Lambert, l’un des plus gros négociants marseillais en rhum, de s’intéresser à la production de rhum en Martinique et plus particulièrement aux rhums Saint-James dont il déposera d’ailleurs officiellement le nom en 1882 au tribunal de commerce de Marseille. Dès lors, il s’investit personnellement dans la production, exigeant de contrôler l’ensemble de la production, de la culture de la canne à sucre, à la mise en bouteille.

En parallèle, il mettra au point la célèbre bouteille carrée à fond plat, qu’il déposera également la même année.

Cette bouteille, devenue l’emblème de Saint-James, était à l’époque révolutionnaire. En effet, elle permettait, en plus d’optimiser l’espace dans les cales des bateaux, de limiter la casse lors de grandes tempêtes en mer. Avec elle, l’identité de la marque Saint-James était alors établie.

Trois ans plus tard, en 1885, Paulin Lambert décida d’aller plus loin dans sa démarche en proposant à sa clientèle de connaisseurs, un rhum millésimé. 1885 sera alors le premier millésime commercial de Saint-James. D’ailleurs, quelques rares bouteilles sont aujourd’hui encore conservées dans la cave à millésimes de l’habitation Saint-James. Ce millésime sera le premier d’une longue lignée de rhums millésimés, tant convoités aujourd’hui.

Toujours dans cette démarche qualitative Paulin Lambert, décida d’utiliser directement le vesou (jus de canne frais) plutôt que la mélasse, pour élaborer des rhums. Une originalité pour l’époque qui permettra d’asseoir la réputation des rhums Saint-James. Dès lors, le négociant commercialisera ses rhums avec un message fort : «Saint-James, le premier rhum agricole des Antilles françaises», avant de racheter officiellement l’habitation de Trou-Vaillant en 1890. Dès lors, le rhum Saint-James part à la conquête de l’Europe grâce à l’exportation. Dès 1895, le succès est tel que des succursales commerciales sont ouvertes dans les plus grandes villes européennes.

Ce succès a malheureusement failli être interrompu le 8 mai 1902, à 8h02, avec l’entrée en éruption de la Montagne Pelée, réduisant la ville de Saint-Pierre en cendre. Miraculeusement, l’habitation de Trou-Vaillant n’a été que partiellement détruite et sera assez rapidement remise en état continuant ainsi à satisfaire la demande toujours plus importante. Dans cette dynamique, trois autres sites de production ouvrent leurs portes à Saint-Joseph, au Lamentin et à Case-Pilote entre 1911 et 1929.

Depuis cette époque, le succès des rhums Saint-James est en expansion continue. Dès 1955, la société changeât plusieurs fois de propriétaires, la société des spiritueux Picon, le groupe Rémy Cointreau entres autres, avant de devenir la propriété depuis 2003 du groupe La Martiniquaise, qui devient ainsi le premier groupe producteur et distributeur de rhum agricole (A.O.C) européen.

Entre temps, le rhum agricole de la Martinique a obtenu une «A.O.C Martinique» (Appellation d’Origine Contrôlée) en 1996. Cette appellation permet d’exprimer ce lien intime établi entre la production, le terroir et le savoir-faire des hommes, perpétué au fil des générations dont profitent les rhums agricoles de Martinique.

Au cours de ces différents changements, la production fut transférée dans une nouvelle distillerie à Sainte-Marie, où elle demeure aujourd’hui encore.

Comme chaque année depuis 1765, la distillerie Saint-James vit au rythme des récoltes ayant lieux de janvier à juin. Le calendrier de récolte des cannes et de distillation du rhum, que l’on surnomme «la campagne», démarre selon les années en fonction de la météo (à l’image des vendanges), fin Janvier début février et se termine fin Juin/début juillet.

Comme pour tous les produits issus de la terre, il y a de bonnes et de moins bonnes années, des récoltes d’une qualité exceptionnelle et d'autres moins. Ces impondérables peuvent se répercuter sur la quantité. Concernant la qualité, même si elle aussi est affectée, le savoir-faire et la maitrise acquit par Saint-James au cours de son histoire, permettent de la maintenir constante. Cependant, chez Saint-James, seules les grandes années de récolte donnent naissance à des rhums millésimés.

La coupe des cannes a, durant des siècles, été un travail exclusivement manuel et physiquement éprouvant. Aujourd’hui, la mécanisation permet de traiter 90% des champs qui fournissent la distillerie Saint-James. Les machines permettent de traiter en moyenne 120 tonnes de cannes par jour et jusqu’à 400 lorsque les conditions climatiques sont optimales.

Le rendement moyen, qui sert de repère, est de l’ordre de 100 à 105 litres de rhum pour 1 tonne de cannes. De nos jours, la production moyenne annuelle totale des Plantations Saint-James approche les 4 millions de litres de rhum.

Saint-James possède aujourd’hui une capacité de stockage de près de 8 millions de litres répartie entre des cuves en inox, des foudres et surtout des fûts. Une des traditions historique de Saint-James est l'élaboration de millésimes, même si certaines années de guerre n'en ont pas eu pour cause de restriction.

Dans le cas d’un rhum millésimé, la mise en fût s'opère dans le but de faire ressortir l'incidence climatique de l’année de récolte afin de donner au rhum toute sa singularité, dont l'expression est accentuée par un minimum de plus de 6 ans de vieillissement.

Dès le début de son histoire, la grande force de Saint-James est, outre son savoir-faire, de s’être inscrit dans une démarche qualitative. Précurseur en ce domaine, Paulin Lambert aura rendu son rhum connu et reconnu.

Nous sommes heureux de pouvoir vous proposer quelques-uns des rhums historiques des Plantations Saint-James comptant parmi les plus rares aujourd’hui. En effet, que ce soit le millésime 1979 ou le millésime 1939, dernier rhum Saint-James d’avant-guerre ou encore les Saint-James 1982 et 1986, deux millésimes produits en pleine crise du rhum, tous sont devenus parmi les plus difficiles à trouver.

Quel que soit la raison de leur rareté, leur dégustation vous procurera un plaisir remarquable. Parfaitement équilibrés et harmonieux, leur incroyable rondeur en bouche et leur longueur sont autant de signes d’un vieillissement accompli. Chaque gorgée savourée rendra hommage à l'histoire de la marque, une reconnaissance d'un savoir-faire établi et transmis de génération en génération pour en conserver l'authenticité.

RHUM SAINT-JAMES - Rhum vieux agricole - Millésime 1986 - Bouteille de 70 cl
RHUM SAINT-JAMES - Rhum vieux agricole - Millésime 1982 - Bouteille de 70 cl
RHUM SAINT-JAMES - Rhum vieux agricole - Millésime 1979 - Bouteille de 70 cl
RHUM SAINT-JAMES - Rhum vieux agricole - Millésime 1939 - Bouteille de 1 L

RHUM SAINT-JAMES - différentes cuvées et millésimes disponibles.

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01/05/2021